Un Président doit se respecter, mais Macron est-il respectable ?

Qu’il soit d’extrême droite ou d’extrême gauche, qu’il soit royaliste ou anarchiste, qu’il crie « Montjoie ! Saint-Denis ! » ou « Ni dieu, ni maître », un citoyen ne doit en aucun cas gifler un président de la République mais encore faut-il qu’on le respecte et, surtout, qu’il se fasse respecter : est-ce le cas ?

Ce geste interdit est totalement idiot et l’on peut même se poser la question de savoir s’il n’était pas prémédité ? N’est-ce pas Mélenchon ? Ne serait-ce pas encore l’un de ces petits « faits divers » complotiste bien préparé ? Pourquoi le président de la République se dirige-t-il directement, en courant, vers cet individu, s’arrête devant lui et lui met sa main sur le bras ?

Est-ce que cette idée serait venue à un citoyen respectueux des valeurs républicaines, de gifler de Gaulle, Giscard d’Estaing, Mitterrand et même Chirac ? J’en doute !

Mais, et cela depuis Nicolas Sarkozy et François Hollande, la fonction présidentielle s’est détériorée jusqu’à atteindre quelquefois les sommets du ridicule avec l’élection d’Emmanuel Macron.

Cela n’autorise pas ce geste totalement déplacé mais permet de le comprendre et de l’analyser tout en le punissant très sévèrement !

Vous avez eu raison de le préciser, Monsieur le Président : « Il ne s’agit pas d’un attentat, mais d’un geste, d’un fait divers, « qu’il faut banaliser ! », avez-vous déclarer aussitôt.

Que l’idiot du village soit puni comme il le mérite : c’est-à-dire « au moins aussi durement » que s’il avait giflé un policier ou un professeur. C’est-à-dire donc « d’un simple rappel à la loi ». Cette loi qui interdit fort justement d’agresser « toute personne dépositaire de l’autorité publique » et, bien entendu, en tout premier lieu un président de la République… à la condition que lui-même soit le premier à respecter ces mêmes valeurs de la République et le prestige de la fonction présidentielle. Est-ce le cas ?

Manuel Gomez