Une loi favorable aux sectes a été votée en douce, peu avant cet été !

Cette loi sauve ainsi la Scientologie qui attend le verdict d’un jugement où elle risquait la dissolution
Cette modification à la loi enlève au juge la capacité de dissoudre, en tant que personnes morales, les organisations ayant été condamnées plusieurs fois. La Scientologie ayant déjà été condamnée ne peut que se réjouir.
Comment peut-on faire passer une loi sans que les députés soient au courant ou aient compris les enjeux ?
Est-ce la faute au cumul des mandats de certains députés qui ne font plus leur boulot ou à la réduction progressive de la démocratie ?
En tous cas, cela s’est fait dans notre dos, nous n’avons rien vu dans la presse et aucun débat n’a eu lieu.
Nous sommes en toute sincérité traversés par un doute au GEMPPI suite à une succession de bavures ou de bafouillages dans une période de temps assez courte (1 ou 2 ans) et émanent d’une même origine.

Il a été question au plus haut niveau de l’Etat :
-Du « non problème des sectes », qui a été suivi d’un démenti
-De la quasi inutilité de la Mission Interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), suivie encore d’un démenti
et maintenant c’est une modification à la loi profitant à l’« Eglise » de scientologie qui passe en catimini juste à point nommé pour la sauver d’une dissolution.
Ceci s’ajoutant à l’accueil privilégié de Tom Cruise, le célèbre acteur de cinéma s’appuyant sur sa notoriété pour faire la promotion de la Scientologie dont il est adepte, par des personnalités politiques et d’Etat Françaises il n’y a pas si longtemps.
S’il fallait améliorer la loi sur ce point, pourquoi ne pas avoir envisagé conjointement, la possibilité pour le juge de dissoudre (loi existante) et aussi celle d’interdire les activités de la secte ou organisation sur le territoire (nouvelle loi) ? Pourquoi cette modification à la loi annule t’elle opportunément pour la Scientologie la première mesure, qui aurait permis une gradation dans la sanction ?
On se pose maintenant les questions suivantes : s’agit-il d’accidents à répétition ou sommes nous passés aux ordres de Washington ?
En effet le département d’Etat américain fait pression de manière constante depuis des années sur les gouvernements successifs de la France pour que des minorités religieuses américaines (en particulier, celles que nous appelons sectes ici) soient ménagées, voire soutenues.
La seule chose que nous pouvons constater, c’est qu’après des décennies de résistance française sur ce point, l’Etat américain a fini par être exaucé et a pu voir notre pays adopter enfin certaines de ses positions privilégiant les «nouveaux mouvements religieux » (en fait, des sectes le plus souvent) et faisant par la même dynamique reculer nos traditionnels principes de laïcité à la française.
Une occasion pour éclaircir cette question le 3 octobre
A l’occasion du colloque « Médecine Parallèles et dérives sectaires » organisé par le GEMPPI à Marseille le 3 octobre, à l’hôpital de La Timone, il serait intéressant d’interroger à la suite de sa conférence George FENECH, le président de la Miviludes*, qui a dénoncé cette affaire scandaleuse.
Dépendant du Premier ministre, il pourra alors peut-être nous informer du résultat des recherches qui, nous l’espérons, auront été faites sur cette bavure, à savoir :
-Qui a orchestré cette modification à la loi en amont du président de la commission des lois ?
-Pourquoi personne n’en a rien su, pourquoi n’y a-t-il pas eu de vrai débat ?
Seront présents aussi :
Marcel RUFO, pédopsychiatre, chef de service de l’Unité d’adolescents « Espace Arthur »
Pierre LE COZ, philosophe, vice-président du Comité national d’éthique
Richard MONVOISIN de l’Observatoire zététique
Didier PACHOUD, président du GEMPPI, association de protection contre les dérives sectaires.
Didier Pachoud
www.gemppi.org

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