Verdun : la mémoire de nos soldats insultée par Hollande

Un beau jour, en 2016, une fête, une commémoration, une honte…

Qui va là crie la sentinelle ? Aux armes hurle une voix paniquée !

Halte là soldat ! Au rapport !

Qu’est-ce que ce bruit d’enfer ? Des bruits de troupes à la charge, répond au loin une autre voix !

Au clairon !

De partout des voix, un vent de panique, des alarmes, des râles, des soupirs et des sanglots…

Les os craquent sous le bruit effrayant venu du sol.

Où sommes-nous ? En enfer ! Nous sommes morts répond la sentinelle. Morts pour la France ont-ils dit. Nous reposons en paix se désespère un autre.

Les esprits les plus éveillés s’élèvent et découvre un monde inconnu. Des champs à perte de vue, des croix blanches par milliers.

Alors c’est ici que nous reposons constate la sentinelle.

Soldat, que voyez-vous ?

Je ne sais pas ce que je vois ! Je ne comprends pas les manœuvres de l’ennemi!

Mais quoi d’autres, des obus, des tirs, les gaz?

Non mon capitaine, lance un autre esprit réveillez lui aussi.

Des femmes, des hommes, très jeunes viennent jouer sur nos tombes.

Morbleu, qu’est-ce donc cette folie ?

Ils jouent  mon Capitaine ! Ils jouent à la guerre sur nos os, sur nos malheurs, sur nos souffrances.

De plus en plus d’esprits émergent à la surface. Des gueules cassées, des estropiés, des sans bras, des corps explosés, des ventres ouverts, des plaies béantes, tous se regardant et se découvrant en reprenant conscience peu à peu. Tous effaré de cette situation dans laquelle ils se retrouvaient. Certains tentent de stopper l’invasion de leur cimetière, en vain. D’autres se précipitent sur les causes du bruit infernal. Des hommes en noirs frappent sur des sortes de tambours. Les plus téméraires virevoltent autours de ces ennemis inconnus. Mais le bruit ne cesse pas.

Les esprits se multiplient et s’affolent. Ils n’étaient que trois, ils sont plusieurs centaines. Nul ne voit ces étranges personnages revêtu de leurs habits déchirés au moment de leur mort et leurs blessures mortelles.

Ils font la fête sur nos tombes dit la sentinelle à son Capitaine !

Ils se moquent de nous  ? Interroge la troupe

Non soldats, je ne le crois pas… c’est tout simplement impossible… lance-t-il dans un souffle.

Pourquoi ce pantin monstrueux habillé de noir ? Une manœuvre de l’ennemi?

Non soldat, c’est un déguisement. C’est comme chez moi, on fait un géant et il défile dans le village, et  il lance des bonbons aux enfants.

Il lance des bonbons dans le cimetière de votre village ?

Morbleu non ! Ce serait une insulte pour nos morts.

Alors qu’est-ce qu’il fait mon Capitaine…

Soldat, je crains hélas qu’ils soient là pour jouer à la guerre. Les pauvres fous.

De centaines, ils deviennent des milliers. Ces esprits étaient bien plus nombreux que cette jeunesse qui court sur les tombes. Ils regardent cette jeunesse qui passe d’une tombe à l’autre, d’une croix après l’autre. Ils ne comprennent pas tout ce tintamarre.

Soudain, un bruit puissant et toute cette jeunesse fait semblant  de tomber. Les uns sur les autres. Quelques-uns sourient, d’autres se positionnent pour être plus confortable.

Que font-ils mon Capitaine?

Ils font semblant d’être morts. Semblant d’avoir été fauchéq par les tirs Prussiens, semblant d’avoir été massacrés, semblant d’avoir perdu un bras, des jambes, des tripes, des mâchoires, Ils font semblant, ils nous singent, imitent notre mort au combat et il parait me dit un Colonel, qu’ils nous rendent hommage

C’est un hommage mon Capitaine?

Il paraît soldat ! Il parait !

Mais c’est n’importe quoi ! Comment peuvent-ils nous honorer de cette manière, en jouant et en courant sur nos tombes?

Je crains le pire soldat !

Comment ça?

Nous avons cru que nous étions morts pour la France et d’après tout ce que j’entends venu de ce monde, celui des vivants, notre peuple ne serait plus libre, notre France ne serait plus souveraine, notre patrie n’aurait plus de frontières !

Impossible mon Capitaine, il doit y avoir une erreur !

Je l’espère mon garçon,  je l’espère encore, mais hélas, il s’avère me dit-on, que c’est l’Allemagne qui a gagné la guerre.

À cette annonce, un immense silence se fait chez les esprits.  On se croirait dans les tranchées au petit jour, dans ces moments ou tous savaient, avant le nouvel assaut, la nouvelle sortie des tranchées, qu’ils allaient peut-être y laisser leur peau. Silence des dernières heures ensemble et encore vivants…

L’Allemagne aurait donc gagné la bataille ultime? L’Allemagne dominerait la France? L’Allemagne puissance et la France vassal ?

Impossible souffle le Capitaine !

Nous ne sommes pas morts pour rien ? Une affirmation qui passe, une réalité qui surgit. Ce n’est plus la guerre, c’est un hommage qui résonne comme une insulte. L’Allemagne nous a vaincu comprennent les esprits !

L’Allemagne domine, elle a fait de notre belle France, une province sous sa domination, répondent d’une même voix les milliers de la troupe d’éclopées.

Comme des bulles de savons, des esprits dépités disparaissent en hurlant. D’autres font comme le  brouillard du matin sur les plaines de France, ils  s’évanouissent en gémissant.

Reste le capitaine et sa sentinelle voisine. Morts ensemble, quasi dans les bras l’un de l’autre, fauchés par une rafale. Ils se regardent et chacun comprend et ressent ce profond sentiment: la trahison des générations, celle de leurs descendants, celle des dirigeants qui ont permis que la France, ce grand peuple, cette grande Nation ne soit plus ce qu’elle était, ne soit plus qu’une bougie parmi d’autres, alors même qu’elle fut un phare. Ils comprennent l’ignominie de cette commémoration.  Ils ne sont pas morts pour la France finalement, puisque la France n’existe plus.

J’ai mal à mes os dit le Capitaine avant de disparaître…

Il y avait en effet quelque chose de malsain dans cette parodie, dans ce spectacle. Il y avait un manque d’honneur et de droiture à vouloir rendre ludique un hommage à la souffrance des “Morts pour la France“.

Gérard Brazon (Liberté d’expression)

Voici une vidéo et son discours bien pensant résumé dans le titre lui-même.

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14 Commentaires

  1. Quand on voit ces visages de survivants qui ne peuvent humainement et ne doivent éthiquement inspirer que la déférence la plus marquée, on a l’impression qu’ils viennent de mourir une troisième fois dans la violence de la gifle qui leur a été infligée. Ces malheureux me donneraient envie de rire avec eux s’ils étaient encore là, mais certainement pas d’eux.

    Quelle décadence de l’âme.

    Très joli texte, et très approprié, Bravo M. Brazon et merci pour eux.

  2. Pauvre France. Honte à notre gouvernement. Qu’il rigole ça ne durera pas.

  3. Honte à la France ,je suis de plus en plus dégoûté, je suis désolé pour tous ces gens qui ont crus défendre la France et qui sont morts pour rien.

  4. Tout simplement merci compagnon Brazon, je survole l’information avec tristesse, que dire devant tant de bassesse et d’irrespect??

  5. Il existe un proverbe chinois dont j’ai pu, tout au long de ma déjà longue vie, reconnaître la pertinence : “Assied toi au bord du fleuve, attend, et tu verras passer le cadavre de ton ennemi”.
    J’espère de tout coeur, et je fais même des prières pour ça, qu’encore une fois, il démontrera son exactitude. Bonsoir à vous tous.
    Pierre

  6. Gérard,
    Bravo pour ce texte, tant la forme que le fond sont excellents.
    Ce “dialogue” entre les mânes de nos Poilus est extraordinaire … et tellement “réel” !
    Merci à toi, merci pour Eux !
    Merci pour le Patriote qui ne parvenait pas à s’exprimer devant une telle ignominie !

  7. Tout se paie un jour, TOUT SE PAIE ! leurs gueules réjouies verdiront de terreur… enfin ! Le balancier de la justice est impitoyable pour les mauvais, les profanateurs et les traîtres à leur pays !

  8. quelle ordure il n a aucune honte avec sa mecrerel ils sont hideux et aucun respect pour nos morts à quand les français vont ils le juger pour haute trahison c à vomir

  9. Merci Gérard pour ce texte remarquable.
    C’est tellement juste que l’on pourrait croire que “vous y étiez”.

  10. Mon arrière grand-père était engagé depuis plus de dix années dans l’armée française avant le début de la “grande” guerre. Pendant cette guerre, il a reçu des citations. Il était à Verdun. Un jour, il a respiré des gaz allemands. Il en est mort après la guerre. Sa veuve et lui vivaient dans la précarité.

    Des exemples comme celui-ci, il y en a eu malheureusement beaucoup !

    Oui, Fraise des Bois et sa clique insultent la mémoire de nos soldats, de nos anciens.
    Ils nous feront boire le calice jusqu’à la lie.

    Je n’ose pas imaginer Fraise des Bois en train de ramper pour aller couper du fil barbelé.

  11. C’est hollande et sa bande qui devraient avoir la gueule cassée.

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