Verdun : nous avons assisté à une véritable profanation
“J’irai courir et danser sur vos tombes” : tel aurait pu s’intituler le simulacre de commémoration en hommage à nos ancètres morts pour la patrie au cours de cet épisode dramatique de notre Histoire que fut la bataille de Verdun.
En effet, le cinéaste allemand Volker Schlöndorff, en charge de l’organisation à la demande de François Hollande de cet événement, n’a pas trouvé mieux que de faire courir et danser 3400 adolescents sur les cendres de ces soldats.
Cet affligeant manque de respect à la mémoire des morts est une injure de plus faite à notre Histoire, et j’hésite entre les larmes et la colère pour réagir à cette horreur.
Est-il à ce point inacceptable pour les socialistes d’envisager la transmission de ce que doit être le recueillement aux plus jeunes d’entre nous ? Se recueillir, ce n’est pas courir, ce n’est pas danser ni faire une quelconque chorégraphie sur… des tombes !
Il n’existe plus aujourd’hui de témoin vivant de ce que fut cette bataille, et c’est heureux. Car je n’ose imaginer le choc qu’un poilu aurait éprouvé en voyant le Président de la République française, égal à lui-même, confondre Verdun et Berlin lors d’un discours officiel, ou de voir des adolescents instrumentalisés, piétiner les cendres de ses frères d’arme.
Lorsque l’honneur et la dignité disparaissent à ce point du paysage politique français, il ne faut pas s’étonner que nos jeunes manquent de repères essentiels. Mais l’insulte et l’irrévérence à laquelle nous sommes accoutumés vient d’atteindre un niveau inégalé, au point que la tentative avortée de programmer un concert du rappeur anti-français Alpha Diallo (alias “Black M”) s’en ferait presque oublier.
Aujourd’hui c’est à nous qu’il appartient de laver l’affront. C’est à nous qu’il appartient de venger la mémoire souillée par 3400 paires de chaussures innocentes lachées en troupeau par les ennemis de la France. Le sacrifice de nos ancêtres en fait pour nous un devoir.
A certains journalistes qui ont affirmé que cette image entrerait sans doute dans la mémoire collective comme un symbole de la “réconciliation franco-allemande”, je dirai simplement ceci : vous devriez mourir de honte, à l’instar de tous ceux qui ont permis une telle profanation.
Car c’est bien d’une profanation dont il s’agit !
Sébastien JALLAMION