Vive la guerre en Ukraine !

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Henri Guaino a publié une tribune très commentée dans le Figaro où il relève des analogies entre la situation internationale née de la guerre en Ukraine et l’état de l’Europe en juillet 1914. Sans renvoyer dos à dos l’agresseur et l’agressé, et tout en distinguant le bellicisme de Moscou et le discours de Washington, il s’alarme du durcissement des positions en présence qui ne laisse aucune place à une initiative diplomatique et à une désescalade. Le déclenchement de la guerre de 14-18 n’a pas été un crime, mais une tragédie.

En 1914, aucun dirigeant européen n’était dément, aucun ne voulait une guerre mondiale qui ferait vingt millions de morts mais, tous ensemble, ils l’ont déclenchée. Et au moment du traité de Versailles, aucun ne voulait une autre guerre mondiale qui ferait soixante millions de morts mais, tous ensemble, ils ont armé la machine infernale qui allait y conduire. Le 7 septembre 1914, après seulement un mois de guerre, le chef du grand état-major allemand qui avait tant plaidé pour que l’Allemagne attaquât avant d’être attaquée écrivait :

J’ai l’impression que je suis responsable de toutes ces horreurs et pourtant je ne pouvais agir autrement. Tout était dit sur l’engrenage qui mène à la guerre.” Henri Guaino décrypte l’engrenage infernal qui conduit chaque peuple à prêter à l’autre ses propres arrière-pensées, ses desseins inavoués, les sentiments que lui-même éprouve à son égard. Il explique comment les dirigeants incompétents des USA et de l’UE ont réveillé chez l’ours russe le sentiment d’encerclement cause de tant de guerres européennes en repoussant les frontières de l’UE jusqu’à la Russie, sentiment conforté par le soutien occidental à la révolution de Maïdan contre un gouvernement ukrainien pro-russe.

La signature d’un partenariat entre USA et Ukraine le 10 novembre 2021 a montré une alliance explicitement dirigée contre la Russie, avec l’entrée de l’Ukraine dans l’Otan. Les Russes ne peuvent pas ne pas craindre une Ukraine devenue tête de pont de l’occidentalisation du monde russe. De la même manière l’annexion de la Crimée et le soutien au Donbass ont laissé penser à l’Occident que la menace russe existait.

Et comment tous les pays qui, comme la Pologne, la Lituanie, la Finlande… qui ont vécu des dizaines d’années sous le joug soviétique pourraient-ils ne pas craindre le retour d’une menace russe ?

Il s’agit, au travers de l’Ukraine, d’une guerre de Occident mondialiste anti-national libéral libertaire LGBT contre la Russie qui peut déboucher sur un affrontement direct par une escalade incontrôlée.

Et l’Occident ne comprend pas, ne voit pas la Russie éternelle telle qu’elle se pense avec ses mythes.

Le slavophilisme cultive ce sentiment de supériorité spirituelle et morale face à l’Occident corrompu et libertaire LGBT qui est dans le cri du cœur de Soljenitsyne devant les étudiants de Harvard en 1978 :

Non, je ne prendrais pas votre société comme modèle pour la transformation de la mienne.”

L’Ukraine est le berceau de la Russie… On est face à une guerre de sécession. Et les guerres de sécession sont les pires. Si la guerre froide n’a pas débouché sur la troisième guerre mondiale, c’est parce qu’aucun de ses protagonistes n’a jamais cherché à acculer l’autre. Dans les crises les plus graves chacun a fait en sorte que l’autre ait une porte de sortie.

Aujourd’hui, au contraire, les États-Unis, et leurs alliés, veulent acculer la Russie. Et Biden dit et fait tout ce qu’il faut pour que la Russie se sente acculée. Et Biden le sénile se lâche : “Pour l’amour de Dieu, cet homme ne peut pas rester au pouvoir” et il demande au Congrès 20 milliards de dollars en plus des 3 milliards et demi déjà dépensés par les États-Unis pour fournir en masse des chars, des avions, des missiles, des canons, des drones aux Ukrainiens… Mais le sénile Biden sous-estime la capacité du peuple russe :

Acculer la Russie, c’est la pousser à surenchérir dans la violence. Jusqu’où ?

Tout faire pour acculer la Russie, ce n’est pas sauver l’ordre mondial, c’est le dynamiter.

Quand la Russie aura été chassée de toutes les instances internationales et que celles-ci se seront désintégrées comme la SDN au début des années 1930, que restera-t-il de l’ordre mondial ?

Au lieu de faire entendre sa voix pour éviter cette folie et arrêter les massacres, les médiocres de l’Union européenne emboîtent le pas des États-Unis dans l’escalade de leur guerre par procuration. Mais que feront les Européens et les États-Unis au pied du mur de la guerre totale ? Et où est la voix de la France ?

Ce pays qui, le 14 février 2003, disait à l’ONU non à la guerre en Irak, qui en 2008 sauvait la Géorgie et s’opposait à l’adhésion de celle-ci et de l’Ukraine à l’OTAN.

Henry Kissinger disait en 2014 : “Si l’Ukraine doit survivre et prospérer, elle ne doit pas être l’avant-poste de l’une des parties contre l’autre. Elle doit être un pont entre elles. L’Occident doit comprendre que pour la Russie, l’Ukraine ne pourra jamais être un simple pays étranger.”

Nous marchons vers la guerre ! Henri Guaino a rendu un hommage appuyé à René Char : “Faire aujourd’hui des concessions à la Russie, c’est se plier à la loi du plus fort. N’en faire aucune, c’est se plier à la loi du plus fou.” Tragique dilemme comme celui vécu dans la Résistance par le poète René Char : “Que répondrons-nous aux regards qui nous imploreront d’arrêter le malheur quand nous l’aurons fabriqué ?”

Avec Éric Zemmour : Nous devons reprendre le contrôle de notre pays.

Thierry Michaud-Nérard

Source : Christine Tasin, Résistance Républicaine : Henri Guaino : Comme en 1914, nous marchons vers la guerre comme des somnambules.

 

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6 Commentaires

  1. Guaino fut la plume de Sarko. Il a disparu depuis. Son article du Figaro a fait le tour des rédactions. Superbe !
    Macron devrait s’en inspirer… sinon le recruter !

  2. Guaino est un Sarkoziste, c’est à dire un double zéro!
    Que ce monsieur moralisateur aille apprendre l’histoire des Russies avant de donner des cours!
    Poutine (il vaut ce qu’il vaut) est dans le vrai et tout à fait à sa place, les occidentaux sont des fumiers et des ordures.
    La raison et la justice finiront par s’imposer dans ce conflit, j ai toute confiance.

  3. La guerre c’est l’issue de secours des gouvernants incapables ! Le père Henri avec son pote Nicolas il a fait quoi au pouvoir ? Sa toux cache une névrose d’anxiété permanente ! Il a l’air calme mais c’est un paquet de nerfs ! 14-18 aucun rapport avec l’Ukraine où un con qui est aux commandes cherche du pognon après avoir mis son pays au sol avec l’aide de l’UE et la Ursula ! Les enfants sont plus intelligents que ces pisse-vinaigre ! 😲

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