David Gozlan, vaillant président de la Libre Pensée en islam
Depuis le début de l’été, nous savions (1) que notre collaboratrice Leïla Adjaoud s’était lancée dans un grand projet : créer un « Mouvement pour la Conversion des Responsables Politiques des Insoumis », pour aider M. Mélenchon et ses collaborateurs à persévérer dans le chemin droit où ils sont déjà bien engagés. Mais nous n’étions pas au bout de nos surprises : dans ce billet qu’elle vient de nous faire parvenir, Leïla nous fait part d’un projet encore plus ambitieux que nous nous faisons bien entendu un plaisir de porter à la connaissance de nos lecteurs.
Au Nom d’Allah Le Clément, Le Miséricordieux,
Chers frères et sœurs,
Depuis quelques années, la fin de l’automne est toujours pour moi une période réjouissante. C’est en effet le moment où les associateurs (ceux qui se disent « chrétiens ») installent un peu partout ces « crèches » qui sont censées représenter la naissance, dans une étable avec des animaux et des bergers, du prophète Îssâ : ces kouffars (mécréants) l’appellent « le Christ » et croient qu’il est le fils de Dieu, et Dieu lui-même, en plus ! Alors qu’au contraire, notre Noble Coran nous enseigne qu’il n’y a pas d’autre dieu qu’Allah, et qu’Îssâ, créé par Lui, est né non pas dans une étable mais sous un palmier du désert (sourate 19 :22-26). Ces crèches relèvent donc de l’idolâtrie et seront bien sûr interdites lorsque la France, Inch’Allah, sera soumise à la Charia – la Loi Islamique.
En attendant, ce qui est extrêmement drôle est que d’autres kouffars, athées ceux-là, considèrent ces crèches comme une provocation et tentent de s’y opposer. Ils s’appuient pour cela sur une vieille loi française datant de 1905 qui interdit, entre autres, « d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux » dans le domaine public, ce à quoi les associateurs répondent que leurs crèches ne sont pas des emblèmes religieux, mais des œuvres d’art – ces gens-là sont malins, ils ont compris l’usage de la taqiya, il faudra s’en méfier… Quoi qu’il en soit, ces querelles stériles sont tout bénéfice pour notre djihad : pendant qu’ils se bouffent le nez, ces kouffars ne font pas attention aux progrès de notre Oumma, la Communauté des vrais Croyants, dans leur pays…
Parmi les organisations soi-disant laïques qui essaient, chaque automne, de se faire connaître en participant à ces polémiques contre les associateurs, il en est une qui, à elle seule, est une caricature de toutes les autres, c’est la Fédération Nationale de la Libre Pensée (FNLP). Dans ses principes statutaires, cette organisation paraît redoutable : elle prétend combattre toutes les religions, qu’elle juge « erronées dans leurs principes et néfastes dans leur action ». On m’a raconté qu’au début du siècle dernier, elle a été très active pour déposséder l’Église catholique de ses biens et l’écarter de la vie publique – tant mieux, l’élimination de ces associateurs par l’Islam, Inch’Allah, n’en sera que plus facile. Mais je craignais que la FNLP, dans son combat contre les religions, ne s’attaque aussi à notre Oumma et à sa mission civilisatrice…
Or quelle ne fut pas ma surprise de constater que, dans les faits, la FNLP a été, depuis longtemps, extrêmement gentille avec nous : elle a tenté de s’opposer aux lois liberticides de 2004 et 2010 qui, en nous interdisant de porter le hijab dans les écoles et le niquab dans la rue, portent atteinte à notre vertu ; elle a défendu notre hijab même au sein des entreprises privées, notamment dans l’affaire Baby-Loup (2008-2014) ; toujours au nom de la liberté, elle a combattu pour que des repas halal soient distribués dans les cantines ; et enfin, elle a courageusement refusé de s’associer aux kouffars qui osaient protester contre notre juste colère à l’égard des blasphémateurs (Robert Redeker en 2006 et Charlie Hebdo en 2015) – juste colère car toute critique de l’Islam est un blasphème, et cela mérite la mort.
L’explication de cette remarquable mansuétude de la FNLP envers notre Oumma m’a été donnée par mes nouveaux amis politiques, les Insoumis, que je fréquente régulièrement depuis que j’ai entrepris de les convertir à l’Islam (ainsi que je vous l’ai annoncé en juin dernier). Ils m’ont expliqué que la Libre Pensée, née à la même époque que l’idéologie communiste, partageait avec elle le goût des révolutions (pour le bien des peuples, naturellement), l’internationalisme (bien entendu pacifique), le socialisme anticapitaliste, et le libre examen rationaliste (pour la critique des religions, surtout chrétiennes, mais évidemment pas des idées communistes). La FNLP, donc, comme les Insoumis, n’aime pas le capitalisme (donc les Etats-Unis, donc leurs alliés), et aime en revanche ceux qui s’en proclament victimes, les « damnés de la terre » (c’est dans une chanson qu’elle aime bien, ça s’appelle « l’Internationale »), et en particulier, en France, tout ce qui porte une revendication venue d’Afrique ou du Moyen-Orient… dont l’Islam, même si c’est une religion (et la seule vraie, qui plus est…) : la politique, vous le voyez, est un art très subtil.
Je n’ai donc plus peur de la FNLP. J’ai même envisagé d’y adhérer, avec l’idée d’apporter aux libres penseurs notre foi civilisatrice, mais mon mari s’y est opposé. Depuis qu’il est sorti de prison… Ah, oui, au fait, je ne vous l’avais pas dit ?… Il avait été arrêté, vous vous souvenez, pour quelques peccadilles – ça s’appelait « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » ou quelque chose comme ça, je n’ai pas bien compris –, heureusement il avait un bon avocat, et l’intervention d’un psychiatre compréhensif a fait le reste, bref il a été relâché… Donc, depuis qu’il est sorti de prison, il passe son temps à la mosquée où il organise, avec l’Imam, des réunions avec des catholiques de gauche pour la lutte contre l’islamophobie. Et il m’a dit que si ces associateurs apprenaient que sa femme était à la FNLP, ils risquaient de ne plus avoir confiance en lui…
« – Mais, a-t-il ajouté, tu peux faire la Libre Pensée en Islam… on a bien déjà les Droits de l’Homme… » … ça, c’était une idée géniale ! Dès la réunion suivante du CAFFEN (Collectif des Associations de Femmes Françaises En Niquab) que je préside, j’en ai parlé à mes sœurs et à leurs époux et tuteurs qui, bien entendu, les accompagnaient, et leur réaction a été enthousiaste.
Connaissez-vous la Déclaration Islamique des Droits de l’Homme ?… Elle a été proclamée par l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) réunie au Caire, en Égypte, le 5 août 1990. C’est le pendant, mais dans le chemin droit de l’Islam, de la déclaration dite « universelle » des droits de l’homme adoptée par l’ONU en 1948. Elle affirme les droits fondamentaux de tous les êtres humains unis par leur soumission à Allah : liberté de l’individu (dans cette soumission, Art.1), notamment liberté d’expression (dans la conformité avec la Charia, Art.22a), ainsi que de circulation et d’asile (sauf délit relatif à la Charia, Art.12) ; protection de l’information (qui ne doit pas s’attaquer aux choses sacrées, Art.22c) ; égalité de tous devant la loi (c’est-à-dire la Charia exclusivement, Art.19) ; et, bien entendu, égalité de la femme avec l’homme « dans la dignité humaine » (Art.6).
http://khadijamine.centerblog.net/rub-les-droits-de-homme-en-islam-.html
Chers frères et sœurs, je vous exhorte à lire attentivement cette Déclaration Islamique des Droits de l’Homme et à prendre la mesure de l’ingéniosité qu’il a fallu déployer pour la rédiger – c’est une véritable anthologie de la taqiya. Bien entendu, évitez de la communiquer aux kouffars (ce n’est pas la peine de leur donner des idées), mais dites leur bien que l’Islam déclare respecter les droits de l’homme, c’est la seule chose qui compte. Vous comprendrez alors que si une telle affirmation peut être faite, il n’y a aucune raison d’hésiter à parler de libre pensée en Islam…
C’est donc avec détermination que je m’apprête à fonder un nouveau mouvement émancipateur, qui s’appellera l’Association de la Libre Pensée en Islam (ALPI). J’ai même déjà entrepris la rédaction de ses statuts, en m’inspirant de ceux de la FNLP. En voici la déclaration de principe :
« La Libre Pensée en Islam se réclame de la raison (d’Allah) et de la science (coranique). Elle est indépendante de tous les partis car ils sont plongés dans la confusion, et de toutes les Églises car elles répandent des croyances erronées. Elle vise à développer chez tous les hommes le libre examen de la Vérité révélée à notre Prophète (que le Salut et la Bénédiction soient sur lui), ainsi que la tolérance dans le respect de la Loi Islamique.
La Libre Pensée en Islam regarde les fausses religions, en particulier celles qui ont été infidèles au Livre (le judaïsme et le christianisme), comme les pires obstacles à l’émancipation de la pensée ; elle les juge égarées dans leur foi et néfastes dans leur action. Elle leur reproche de détourner les hommes du sentier d’Allah et de les entraîner vers le mercantilisme, l’impérialisme et le colonialisme. Elle dénonce les prétendues valeurs et libertés démocratiques comme des tentatives perfides pour maintenir la mécréance dans les esprits.
Estimant que l’émancipation de l’homme doit se faire dans le chemin droit, la Libre Pensée en Islam réaffirme le rôle civilisateur et historique de notre Oumma (la meilleure communauté que Dieu ait créée), dans le cadre de laquelle elle entend défendre l’amour, la tolérance et la paix que nous enseigne notre Noble Coran, ainsi que la libre critique de tout ce qui s’en écarte. Elle adjure tous les hommes de progrès de se grouper dans son sein pour travailler à l’avènement d’une civilisation Islamique universelle. »
Chers frères et sœurs, j’ai bon espoir que ce mouvement de (libre) pensée séduira, Inch’Allah, un grand nombre de nos concitoyens et deviendra pour notre Oumma une carte de visite prestigieuse.
Ni dieu ni maître sauf Allah, à bas la kippa et vive la Charia !
Que la Paix et la Bénédiction d’Allah Le Très-Haut soient sur vous et sur tous ceux qui suivent le chemin droit jusqu’au Jour du Jugement Dernier.
Leïla ADJAOUD, Présidente du Directoire du Collectif des Associations de Femmes Françaises En Niquab (CAFFEN)
1 – Cf. l’article : http://ripostelaique.com/m-corbiere-et-mlle-garrido-mont-propose-leur-logement-social-quallah-les-benisse.html
Extrait de l’article de “La libre pensée” sur les prières de rues â Clichy :
“Quel est le statut juridique des prières de rue ?
Ces manifestations s’apparentent à des processions religieuses. La loi de 1905 prévoit donc que c’est la loi commune aux manifestations qui s’applique en la matière. Si « elles ne constituent pas un trouble manifeste à l’ordre public » selon les termes de la législation, elles sont autorisées comme toute manifestation sur la voie publique.”
http://www.fnlp.fr/news/476/17/Prieres-de-rue-a-Clichy.html
c’est très proche de la réalité
Allez, je prends ça au second degré.
La présidente de l’Association des Pieuses Randonneuses Qui Aimeraient Porter le Nik’ab (mais qui ne veulent pas se vautrer sur les sentiers en se prenant les pieds et les batons dans la pudique tenue ) ….salue l’entreprise de soeur Leila .Que la paix….. etc etc….. et…….tradéri déra……
Pris au piège au début, je me suis réveillé !
L’Art de la Dialectique ambigüe poussé à l’extrême !
“Le Sens est au Contresens, ce que le Pet est au Contrepet ”
Merci !
Aaaaah ! C’est tellement rare de vous lire, Leila !
Qu’Allah accorde le succès à vos entreprises et réduisent ces kouffars à l’impuissance !
Si on raisonne un peu ;il faudrait retirer des musées tous les tableaux représentant des scènes religieuses …Adieu Raphaël et Cie ;à la cave …avec vos saintes Vierges,madones et autres saints et saintes ;vous n’avez rien à faire dans des lieux publics …
C’est probablement pour rire.
Un peu de fraicheur ironique nous manque tellement par ces temps des hurlements de muezzins. . Continuez nous avons besoin de gaite lors de nos prières le frond au sol…
merci madame de votre humour tellement ironique que parfois j’ai du vous relire (ce qui ne m’a d’ailleurs pas gêné)
je connaissais l’humour juif très raffiné mais pas encore l’humour muz c’est fait !
Ma chère sœur. Merci pour se petit rappel sur la DIDH qui permet de lapider avec dignité (art6) et la liberté d’expression une fois la langue tranchée (art22).
Que la paix… et tout le bazard…