Vivre ensemble au pays des merveilles de Juliette

Juliette a 19 ans, Juliette est étudiante

A l’université en droit et en histoire,

Un bien joli minois, un talent oratoire

Qui font d’elle, nul n’en doute, une personne charmante.

 

Du haut de sa jeunesse naïve et innocente,

Elle porte sur le monde qui l’entoure un regard

Tout en nuances… qui oscille entre blanc et noir.

Pour résumer, la société est trop méchante.

 

Car c’est inacceptable ces injustices criantes,

Ces décisions odieuses et discriminatoires,

Cette sélection qui rappelle des relents notoires,

Juliette ne pouvait plus rester indifférente.

 

N’écoutant que son courage, cette résistante

Rejoint les barricades et autres promontoires

Dressés pour l’occasion, synonymes de victoire

Ce n’est plus la chienlit, c’est une déferlante !

 

Des jours d’occupation, mais l’Antigone vaillante,

Entre AG en non-mixité obligatoire (1)

Et ateliers genrés, se redonne de l’espoir.

L’amphi “dodo” la nuit apaise ses attentes. ( 2 – à 0.10 )

 

Comme les journées sont longues, en guise de détente

On refait la déco, on repeint les couloirs (3)

Pour immortaliser ces brefs instants de gloire,

Warhol fait des émules, enfin du moins, ils tentent…

 

On note par ailleurs l’obsession récurrente

Contre l’autorité, parfois ostentatoire

En cri de ralliement ou mode opératoire,

“ACAB” ou ” […] un flic mort”, épitaphe “étonnante”. (4)

 

Juliette, elle, est ravie, sa vie est passionnante,

Elle se sent exister, forte de ce pouvoir,

Et réalise combien tout était dérisoire,

Elle a trouvé sa voie : une voix impertinente.

 

Elle sera désormais des luttes convergentes,

Aucun combat ne lui sera rédhibitoire,

Plus question d’opprimés, de brimades vexatoires,

Notre Juliette aura à la FI une rente.

 

Dans son sommeil fusent des plaidoiries flamboyantes

Où elle défend la veuve, enfin si elle est noire,

L’orphelin si arabe, victimes expiatoires

Du mâle blanc oppressant, position dominante.

 

Mais la guerre est cruelle, les forces fascisantes

Ont envahi la fac, à son grand désespoir

Terminé la magie, le rêve du grand soir.

Et le combat cessa, faute de combattant·e·s.

 

Juliette en humaniste mais surtout militante

Continue de conter, parmi le tintamarre

Les exactions subies, par ces odieux mastards…

Quand bien même sa “vie intérieure” joue les absentes. (1 à 2.27)

 

Elle trouvera plus tard oreille compatissante

Auprès des caméras. Ah ! Côtoyer les stars !

Vedette du JT, Mes·dames·sieurs, bonsoir,

Ou mieux, son avenir c’est être présidente.

 

Car elle a du bagout, une verve coruscante,

Elle décrète, elle assène d’un ton comminatoire,

Des inégalités, elle fait son exutoire,

La Mère Teresa de causes données perdantes.

 

Avec elle, plus aucune mesure discriminante !

Ne l’a-t-elle pas prouvé face à un vieux briscard,

Une “vieille France” moisie, Ménard, ce franchouillard ?

C’en est fini de ces mesures désobligeantes.

 

Il n’y a pas de race, pourtant Juliette intente

Aux seuls blancs ce procès, dans son réquisitoire,

Envers les racisés, voilà le traquenard.

Le racisme anti-blanc ? une notion qu’on invente. (5)

 

Juliette, un pur produit de ces facs gauchisantes

Où en fonction de l’Autre on réécrit l’Histoire,

Y être blanc, l’enfer, au mieux le purgatoire.

De l’ethno-masochisme en perfusion constante.

Oreliane

(1)

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(2) https://www.youtube.com/watch?time_continue=2&v=_reIibaRXjQ

Surtout aller jusqu’à la fin de la vidéo…

(3) https://www.msn.com/fr-fr/finance/other/tolbiac-%C3%A9vacu%C3%A9e-les-images-des-d%C3%A9gradations/vi-AAw72U7

(4)

(5) http://www.fdesouche.com/992181-juliette-etudiante-a-tolbiac-le-racisme-antiblanc-est-une-invention-il-nexiste-pas

 

L’instant nostalgie : https://www.youtube.com/watch?v=VFl-1cYQWa4