Vous pouvez dire que Macron est une ordure, mais pas qu’il est chauve !

Valérie, une habitante du Pas-de-Calais, a commis un crime abominable. Un coup de couteau à un quidam dans la rue ? Un kilo de drogue chez elle ? Un incendie volontaire ? Un rodéo avec des morts ? Que nenni ! C’est bien pire. Elle a posté sur Facebook, sans nommer le conducator : « L’ordure va vous parler demain à 13 heures. Pour les gens qui ne sont rien, c’est toujours à la télé qu’on trouve les ordures.»

Surtout, impardonnable crime de lèse-majesté, elle est accusée d’avoir diffusé une photo de Macronescu sans sa moumoute. Adieu compléments capillaires de luxe. Adieu savant brushing dont son perruquier attitré est si fier. L’occiput du despote est nu.

Tolérer cela, c’est ouvrir la porte à la publication d’autres photos volées, où l’on découvrirait que Brichelle est chauve lui aussi, sous son opulente toison factice. Peut-être les mougeons abonnés à Vois-ci, Vois-ça et Pourri Match finiraient-ils par se poser des questions dérangeantes ?

L’affaire Valérie

Avant 2017, on aurait difficilement imaginé qu’une telle forfaiture puisse advenir en France. Utiliser des flics pour humilier des opposants politiques et instrumentaliser la justice pour les impressionner était une spécialité d’Erdogan et des rois nègres qui, par caprice ou par vindicte, persécutaient ceux qui ne témoignaient pas l’adoration qu’ils estimaient leur être due.

Le 24 mars à 10 heures du matin, cette dangereuse terroriste de 56 ans qui relevait d’une opération chirurgicale (les prédateurs s’en prennent toujours aux plus faibles, avant de les isoler du troupeau) reçoit la visite de trois flics venus l’interpeller à l’improviste. « Pour un délit très grave ». On a bien failli lui envoyer l’anti-gang ! Elle croit d’abord que des amis lui font une blague.

Cette personne qui n’a pas de casier judiciaire est arrêtée sans mandat, perquisitionnée sans commission rogatoire, et incarcérée de façon arbitraire pendant neuf heures. C’est le retour des lettres de cachet.

Pour une fois, je partage l’opinion des gauchistes sur les flics. Et que les bonnes âmes ne me racontent pas que les cognes n’ont pas le choix. La jurisprudence de Nuremberg est claire et nette : «L’obéissance aveugle à des ordres manifestement illégaux n’exonère pas les auteurs des actes illicites de leur responsabilité pénale personnelle».

Le procureur de Saint-Omer, en charge du dossier, Mehdi Benbouzid, affirme : « La seule poursuite que j’exerce est liée au contenu de sa publication Facebook. » Il a bien fait de le préciser. Car des macronards commençaient à insinuer que la présumée coupable aurait d’autres choses à se reprocher.

La webstapo de Macronescu et ses mascarades judiciaires

Comme dans toute dictature, les victimes des sbires ne sont pas choisies au hasard.

Interrogée sur les raisons qui auraient pu conduire à la cibler, Valérie explique qu’elle milite depuis plusieurs années contre les diktats du psychopathe, et a déclaré en préfecture des manifestations de Gilets jaunes et anti-passe sanitaire.

Cette personne pacifique n’a rien à voir avec les black blocs. Dommage pour elle. Elle ne sera pas invitée aux garden parties de l’Élysée avec les casseurs.

Une brochette de profs de fac enseignant le droit pénal et la procédure pénale aux futurs juges, procureurs et commissaires de police dénoncent la mascarade judiciaire dont a été victime cette femme. Un abus de même nature que celui que la Cour de cassation avait réformé après les condamnations en première instance et en appel de Michel-Ange Flori qui avait osé représenter le dictateur français grimé en Hitler, avec le fameux slogan : « Obéis, fais-toi vacciner ! »

La plus haute juridiction française avait estimé que les affiches incriminées n’avaient pas dépassé les limites admissibles de la liberté d’expression et s’inscrivaient dans un débat d’intérêt général suscitant de nombreuses polémiques. N’est-ce pas le cas avec Valérie surfant au départ sur les tambouilles, les magouilles et les carabistouilles du 49.3 ?

Macronescu conchie toutes les lois

Dans le deux cas, le détournement de procédures est patent. Car à qui fera-t-on croire que le pool d’éminents juristes grassement rémunérés par l’Élysée, avec l’argent soutiré aux Français, pour défendre « la généalogie » de Brichelle, ignore des textes qu’un étudiant en deuxième année de droit est censé connaître ?

La perversion du tyran s’exprime, une fois de plus, à travers les actions qu’il télécommande. Car on lui a sûrement fait observer qu’au plan légal, ces procédures sont irrecevables. Mais, s’il est débouté à la fin, il a l’espoir que les flics et les magistrats des juridictions inférieures se laisseront intimider ou tenter par une promotion. Et que, de toute façon, le despote psychopathe aura le délicat plaisir de pourrir la vie et de ruiner « selzéceux » qui ont osé le défier.

L’avis argumenté de juristes pénalistes

Pour eux, la garde à vue est illégale et la plainte irrecevable. En effet, Valérie est poursuivie pour « injure publique envers le Président de la République par parole, écrit, image ou moyen de communication par voie électronique ».

Mais, en pareil cas, il faut que « la victime » (plus connue comme étant le tueur au Rivotril et aux faux vaccins) porte plainte en personne. Selon les termes de l’article 48 alinéa 2 de la loi du 29 juillet 1881 sur la « liberté de la presse ». Appellation orwellienne de la cenSSure en novlangue.

Or en l’occurrence, c’est le sous-préfet Guillaume Thirard qui a agi, espérant sans doute un avancement qui va lui passer sous le nez. Car, effet Streisand oblige, un post qui serait resté inaperçu au milieu de milliers d’autres, a été relancé plus de 30 000 fois. Et repris sur divers supports papier ou numériques. Renforçant un peu plus la détestation de Macronescu et la dénonciation de ses manières de petit mafieux qui fait faire ses sales coups par des porte-flingues.

En outre, la garde à vue de Valérie est non seulement injustifiée mais totalement illégale… Car si l’infraction était constituée, elle serait passible de 12 000 euros d’amende. Mais pas de peine de prison.

Or selon Philippe Conte, professeur de droit pénal à Assas : « C’est une garde à vue parfaitement abusive. Les textes sont très clairs. Pour placer quelqu’un en garde à vue, il faut des raisons plausibles de soupçonner qu’elle ait commis un crime ou un délit passible d’emprisonnement ». Ce qui n’est pas le cas.

Mais quelle importance d’embastiller une seule personne quand on a pu séquestrer impunément pendant des mois des millions de gens. Limiter et contrôler leurs déplacements ? Inventer des nouveaux délits de circonstance par voie réglementaire, en violation de l’article 34 de la Constitution ? Et les obliger à subir des thérapies expérimentales proscrites par le Code de Nuremberg.

En outre, les neuf heures passées par Valérie en garde à vue sont non seulement illégales et arbitraires, mais tombent sous le coup de la loi pour privation injustifiée de liberté par personne dépositaire de l’autorité publique. Le procureur de la ripouxblique, à qui les flics ont forcément notifié la garde à vue, aurait dû faire cesser immédiatement cette forfaiture, dès lors que les faits étaient qualifiés d’injure, non passible de peine d’emprisonnement.

Rétropédalage de l’Élysée

Comme ça ferait désordre si le despote poursuivait Valérie quand ses sbires ont acquitté, après quand même sept heures de garde à vue et une perquisition, le gauchiste niçois LFI Thomas Ghestem accusé d’avoir outragé le paltoquet en faisant léviter un polichinelle à son effigie, le service de propagande du tyran a affirmé à Check News : « Je vous confirme que le Président n’a pas déposé la plainte (ndlr contre Valérie) à l’origine de la procédure. »

Quant au Parquet de Saint-Omer contacté par des médias, il ne commente pas, attendant des ordres qui tardent à venir pour dénouer l’imbroglio. En résumé, la procédure est initiée par une plainte contre X du sous-préfet pour injure, irrecevable, à la place d’une plainte que seul Macronescu pouvait faire, et qui n’existe pas.

Ce qui ne saurait justifier des manœuvres d’intimidation policière, d’arrestation et de perquisition abusives, et une garde à vue illégale contre une gilet-jaune antivax.

Pour elle les choses sont évidentes : « On veut faire de moi un exemple. » Sur Facebook la modération n’est pas assez rapide pour canceller les centaines de posts qui traitent d’ordure, de fumier et de pourriture le paltoquet. Aucun n’a fait l’objet de poursuites… C’est moins la condamnation de Valérie qui est recherchée, que l’opportunité d’intimider les « sans-dents » pour qu’ils sachent ce qu’ils risquent à brocarder les caprices d’un dictateur immature. Car une arrestation suivie de garde à vue, péripétie banale pour un truand endurci, est un traumatisme grave avec des séquelles durables pour les honnêtes gens.

En dépit des irrégularités juridiques avérées, Valérie comparaîtra au tribunal le 24 juin. Il paraît que le procureur ne peut plus annuler les poursuites… Il pourrait néanmoins se désister à l’audience. Ou les magistrats du siège constater les vices de procédure. Rendant la plainte irrecevable. Faute de quoi, elle devra aller en appel puis en cassation comme Flori, et dépenser beaucoup d’argent afin d’actionner un marteau pilon pour écraser une mouche à merde.

La plupart des médias mainstream ne s’y sont pas trompés. Occultant les actes arbitraires des sicaires du dictateur, et les errances de la procédure, ils insistent lourdement sur les risques encourus quand on ose infliger à Macronescu les « derniers outrages ». Au sens juridique s’entend. Quant à révéler sa calvitie… Si le bagne existait encore, ce serait un aller simple pour Cayenne !

Christian Navis

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