Lequel va oser dire que l’islam est incompatible avec la France ?

Coup-de-pied-au-cul-des-musulmansDésaveu cinglant pour Alain Juppé, victoire éclatante pour François Fillon pour ce premier tour des primaires de la droite et du centre. Au second tour, nous aurons donc le choix entre deux personnes qui entendent lutter contre le terrorisme islamique… interlocutrices de Tareq Oubrou. 

Ses liens avec l’UOIF qui tournent beaucoup sur les réseaux sociaux , s’enquiert l’interviewer de Dimanche politique ? 

« Le passé de Tareq Oubrou », Alain Juppé « ne le connaît pas », et, à l’instar du Coran qu’il n’a jamais lu, « n’a pas l’intention de s’y plonger ». L’essentiel, pour celui que le surnom d’Ali Juppé rend très nerveux, réside dans les propos anti radicalisation de cet imam prônant «un islam républicain ». Les preuves : il organise des rencontres avec des organisations juives et « il fait l’objet d’une fatwa qui le condamne à mort ». Sauf que… l’intéressé traité de « vendu » et de « traître » par Daesch, ne « prend pas cette menace trop au sérieux ». 

Et pour cause ! Ses discours devant des assemblées de musulmans diffèrent radicalement de ceux tenus devant les médias. 

Au Point, il explique que l’islam « est une foi et un culte, une pratique intérieure respectant la liberté individuelle ». Au comptoir.org, que ” le Coran est comme tout langage, la multiplicité des approches entraîne la pluralité d’interprétations “. 

Il dit prêcher pour un « changement de paradigme » afin de sortir du « moule guerrier » de l’islam car…« pour beaucoup de musulmans » le « kafir » est « un criminel », qui n’a d’autre choix que de « se convertir » ou de « se soumettre à la dhimmitude ». 

En bref, en public, tout en reconnaissant la nature intrinsèquement intolérante de l’islam, Tareq Oubrou lisse donc son discours. 

En privé, à ses frères musulmans, il adopte un tout autre ton. Obligation pour chacun d’eux d’oeuvrer pour le Califat et interdiction d’interpréter le Coran !  

« L’islam, c’est un Etat et un pays. C’est un gouvernement puisque la politique est un élément de l’islam ». « Allah nous a demandé de construire des individus musulmans, des familles musulmanes, des sociétés musulmanes, des Etats islamiques ».

 Et de parler avec emphase de « toutes les violences liées à la conquête et à l’exercice du pouvoir politique [qui] font partie intégrante de l’islam ». 

Frère Tareq, proche des Frères musulmans, décoré de la légion d’Honneur par Juppé.

 François Fillon, non plus, n’a pas lu le Coran. Il entend lutter contre le terrorisme islamique ? Mais, à Tareq Oubrou s’offusquant du suffixe « ique » employé au lieu d’un « iste », « qui pourrait laisser entendre que l’islam est génétiquement totalitaire » – ce qu’il dénonce cependant en parlant de moule guerrier ! -, il s’empresse de répondre qu’ « en aucun cas l’islam est totalitaire, en aucun cas ». Il éprouve, d’ailleurs, « beaucoup de respect » pour ce brave homme qui, comme lui, veut organiser « l’islam en France ».

Fillon ou Juppé ? Et après ? Fillon ou Juppé contre Marine Le Pen ? Voter pour des candidats qui estiment l’islam compatible avec notre civilisation ? Mieux vaut l’abstention…, non ?

Caroline Artus