Y aura-t-il impunité pour les islamistes montpelliérains qui violent les lois laïques ?

Du jamais vu : toutes les mosquées montpelliéraines bâties avant 2009 sont fausses ! La preuve : le 25 avril dernier, entre 500 et 700 musulmans se sont rassemblés devant la mairie de Montpellier pour exiger une «vraie» mosquée !
Pourtant, le 13 novembre 1998, Jaloel Sanoun devenait, à Montpellier même, «l’imam de la plus grande mosquée de France : 2 500 places, mieux que celle de Lyon où peuvent se réunir 2 000 fidèles» (Midi Libre, 6-01-1998) ! «Avec ses 2 500 mètres carrés, ses murs couverts de mosaïques, ses lustres au plafond et tous les éléments du décorum traditionnel : le mihrab (la niche tournée vers La Mecque), le minbar (la chaire de l’imam) et la fontaine aux ablutions dans la cour», cette «immense mosquée Ibn-Sina» répondit sur-le-champ aux attentes de la communauté musulmane montpelliéraine, «qui emplissait auparavant les deux autres mosquées de la ville», ou bien «se retrouvait dans des salles de prière non déclarées» (Ibid.). Aujourd’hui, Montpellier compte pour le moins 4 mosquées, 7 salles de prière déclarées et environ 60 salles cultuelles non déclarées.
Qu’est-ce donc que cette histoire de mosquées qui n’auraient jamais été construites à Montpellier ? Autrement dit, pourquoi cette requête mensongère ? Pourquoi le refus des salles polyvalentes, quand, ailleurs, des gymnases sont transformés en lieux de prière à la demande des musulmans eux-mêmes, qui s’en trouvent ravis ? Que faut-il donc aux musulmans montpelliérains pour qu’ils puissent pratiquer leur religion ? Des mosquées «de quartier» ? De «grandes» mosquées ? Des mosquées «gigantesques» surmontées d’un ou de plusieurs minarets ? De quel mépris seraient-ils l’objet, eux qui ne cessent d’obtenir ce qu’ils n’accorderaient jamais à des chrétiens ou à des juifs en terre d’Islam ?

Plus encore, en quoi la construction d’une «vraie» mosquée favoriserait-elle l’intégration d’une communauté qui bafoue les lois nationales, laïques et républicaines dans un élan d’intimidation ne laissant rien présager de bon ? Pourquoi cette communauté s’exprime-t-elle en langue arabe devant l’hôtel de ville ? Pourquoi viole-t-elle l’espace public par la prière sonore et collective ? Pourquoi affiche-t-elle une tenue vestimentaire islamisante ? Pourquoi s’entête-t-elle à séparer les sexes et à voiler quasi intégralement les femmes, alors qu’elle sait très bien que cela ne sied point à notre pays ? Comment peut-elle invoquer la loi de 1905 pour obtenir, de la municipalité (!), les fonds nécessaires à l’édification d’un lieu de culte ? Par quelle outrecuidance ose-t-elle ensuite interdire à cette dernière (!) tout droit de regard gestionnaire ? «La communauté musulmane – déclare une messagère voilée – est assez grande pour appliquer un vote et choisir un représentant. Le représentant administratif est notre imam. Voilà !».
Traduisez : nous n’avons rien à faire de la laïcité ni de la France ! Ce qui nous importe, c’est de pratiquer notre religion comme nous l’entendons, car nous sommes nés musulmans, et nous mourrons musulmans, que ce soit en France ou ailleurs. Or, nous sommes en France. La France a donc le devoir de se mettre au service de notre religion !
Et puis, où a-t-on vu que l’argent des contribuables serve au financement de projets communautaristes ? N’a-t-il pas pour finalité des projets d’intérêt général ? Tolèrerons-nous longtemps les associations, organisations et autres collectifs irresponsables dont l’obsession égalitaire n’hésite pas à sacrifier une part de nos finances publiques – et notre identité tout entière ! – sur l’autel de la différence, alors même que cette différence prend de plus en plus la forme du sabre ? L’extension de la repentance, la remise en question de l’Histoire de France en ce qu’elle pourrait avoir de blessant pour les musulmans, la négation de la Shoah, les fatwas lancées contre nos écrivains contemporains ou nos grands auteurs, les femmes voilées, les mariages forcés, la polygamie, la répudiation, la multiplication des «Allah Akhbar» dans les manifestations intra muros ou dans les banlieues… n’en sont-ils pas le tranchant manifeste ?
Construisons une mosquée de plus à Montpellier ; faisons-en autant dans toutes les villes de France, et demain nous serons sûrs d’avoir contribué à un enseignement religieux qui prône la supériorité de l’homme sur la femme, la haine de la liberté d’expression, le refus de la démocratie, la mort de l’apostat et, finalement, de tous les infidèles – ce qui représente la bagatelle de cinq milliards de personnes !
Beau programme pour ceux qui veulent rétablir le califat, n’est-ce pas ? ! Mais beau programme aussi pour le pays des Droits de l’Homme ! Beau programme pour nos responsables politiques qui, attentifs à la foi musulmane, perdent de vue la loi laïque et républicaine pour laquelle ils ont été élus ! Car qu’on le veuille ou non, la construction d’une mosquée jointe à son inauguration officielle est toujours perçue par les musulmans comme une immense victoire acquise sur notre immense faiblesse. Les haut-parleurs des prochains minarets nous feront comprendre ce que je dis.
D’où les questions que je pose, et qui sont de vraies questions, c’est-à-dire des questions incontournables : jusques à quand les représentants de l’Etat braderont-ils les principes nationaux qui scellent l’unité et l’indivisibilité de la République ? Qu’attendent-ils pour en appeler à la loi contre ceux qui la honnissent ? Qu’espèrent-ils obtenir de ces contempteurs de la laïcité, sans procès ni exclusions ? Torcy, Strasbourg, Montluel, Montpellier : combien de villes faudra-t-il pour que ces derniers cessent de bénéficier d’une pareille impunité ?
Car ils se savent impunis et, partant, sûrs de leur coup, comme le montrent les propos de l’imam, au sortir du bureau de madame le maire : «Il faut que la communauté soit prête pour un projet – a-t-il asséné aux fidèles. Parce que, la réponse, j’en suis convaincu, ne peut être que favorable. Parce que je sais que la mairie va collaborer dans ce sens» !
Oui, notre tolérance imbécile fait que nous transgressons de plus en plus les bornes de la tolérance ! Oui, notre tolérance n’a plus de sens parce qu’elle est incapable d’exiger la réciprocité ! Oui, nous devons soumettre la construction de mosquées en terre infidèle à la construction d’édifices infidèles en terre d’Islam : puisqu’il y a une immense mosquée à Rome, capitale de la chrétienté, il doit y avoir une immense cathédrale à la Mecque, capitale de l’islam. Voilà ce qu’implique le véritable droit à la différence ; voilà ce que nos élus doivent répondre aux musulmans montpelliérains !
Maurice Vidal