Zineb El Rhazoui : une femme de gauche qui parle comme Riposte Laïque
Oui, quelques médias mainstream commencent à évoquer des arguments que nous ne pouvions alors lire ou entendre que dans les organes de presse de la résistance, comme notre journal préféré RL, ou Boulevard Voltaire, Fdesouche, Résistance Républicaine pour les plus lus, et d’autres.
Après avoir dû, en raison de leur renommée, rendre compte la semaine dernière des déclarations de Mmes Badinter et Rossignol dont nous nous étions ici félicités, les médias à forte audience poursuivent les invitations de personnalités qui reprennent certains de nos arguments anti-islam. Ils ne se contentent plus d’inviter les réputées exceptions Zemmour, Finkielkraut ou Rioufol.
Samedi dernier, la chaîne boboïssime Canal + avait convié la journaliste de Charlie Hebdo, Zineb El Rhazoui dans l’émission d’Ardisson « Salut les Terriens ». Depuis les attentats de janvier 2015 contre Charlie Hebdo, Zineb, dans un premier temps, a été peu conviée à s’exprimer, en dehors du contexte de la crise qui a suivi au sein de l’équipe de Charlie Hebdo, à propos entre autres de la gestion de l’argent récolté suite à l’attentat.
Mais les questions qu’on lui pose ne sont plus les mêmes depuis les attentats de novembre 2015 et surtout ceux de Bruxelles. L’accélération de la cadence de ces attentats semble sortir certains interviewers, malheureusement encore peu nombreux, de leur torpeur. La crainte devient bien présente pour ceux-là. Ont-ils parmi leur entourage des victimes de ces attentats ? Des victimes d’une « simple » délinquance, mais qui serait liée à un fort racisme à l’encontre des non-musulmans ?
Ne serait-ce d’ailleurs pas cela qui a poussé Mme Rossignol à épouser des thèses de RL et à les proclamer sur les ondes de BFM/RMC ? Nous rappellerons qu’en 2013, la dame Laurence Rossignol, alors en pleine islamo-complicité, avait été victime d’un vol en plein jour, à Compiègne, alors qu’elle retirait de l’argent à un distributeur de billets. Notre rédacteur Robert Albarèdes avait alors écrit un savoureux billet sur la sénatrice Rossignol agressée, arroseur arrosée de l’insécurité …
Dont acte donc de l’ouverture des médias à nos arguments. Avant Canal +, Zineb El Rhazoui a pu les évoquer à Marie-Claire, RTL ou aux GG de RMC. Ce samedi, elle a pu envoyer au nombriliste Ardisson qu’au Maroc, la religion musulmane n’est pas quelque chose dont on a le choix, puisque c’est une théocratie qui impose des cours de religion à l’école. Elle a dû ainsi se farcir 15 ans d’éducation religieuse y compris à l’école maternelle *.
Elle a indiqué qu’elle était arrivée à la conclusion de la non-existence de Dieu, ce qui n’est pas légal au Maroc. Elle fait part ainsi d’un discours opposé à ce que laissent entendre habituellement les médias français qui induisent une appartenance automatique à l’islam du fait que quelqu’un ait un faciès maghrébin. Elle montre l’exemple, par son expérience, qu’on peut par un grand courage apostasier de l’islam, et échapper ainsi à l’essentialisme inhérent à l’islam, qui impose au nouveau-né d’un père musulman l’appartenance à l’islam. Puisse cette proclamation encourager de nombreux musulmans à sortir de cet enfermement islamique.
Elle rappelle que rompre le jeûne du ramadan en public, ne fut-ce qu’en buvant de l’eau, vous expose au Maroc à une peine de 6 mois de prison. Elle critique l’islam en connaissance de cause, puisque argumentant avec des sourates, des hadiths, et arguant de son expérience de vie dans un pays où l’islam régit la cité, ce qui lui vaut d’être la femme la plus menacée et la plus protégée de France selon Ardisson.
Elle va régulièrement, avec ses gardes du corps, à un stand de tir pour pouvoir éventuellement se défendre, au cas où. Elle appelle à un état d’urgence idéologique, pour s’attaquer à la chaîne de production de l’idéologie musulmane, pour arrêter d’être pris au chantage du racisme et de l’islamophobie, cœur du problème. Car le Français ont été victimes de cette idéologie bisounourse.
Elle souligne justement que ce refus de critiquer l’idéologie islamique est un racisme, puisqu’il empêche les habitants de pays musulmans de pouvoir faire leur aggiornamento dont ont pu profiter auparavant les Occidentaux et il les empêche d’accéder à l’universalisme. Il y a là un mépris de ceux qui osent s’affirmer antiracistes et qui refusent cette libération du totalitarisme islamique. Elle vise par là également les associations antiracistes qui ne s’opposent pas aux barbus qui veulent faire des exceptions à la loi française.
Elle rappelle explicitement qu’elle est contre l’islam, car selon l’islam, en tant que femme, elle est inférieure, elle ne vaut que la moitié d’un homme, son témoignage juridique a besoin d’être épaulé par celui d’une autre femme pour équivaloir à celui d’un homme, son héritage est celui de la moitié d’un homme.
Elle rejette le padamalgam, précisant qu’on a bien le droit de constater et dire que tous les attentats commis en France récemment ont été commis par des musulmans au nom de l’islam, en s’appuyant sur des textes du coran qui incitent au djihad.
Tous ces propos de Zineb, nous les approuvons d’autant plus que cela fait des années que nous les tenons sans bénéficier d’une caisse de résonance. A l’inverse d’Elisabeth Badinter et de la ministre Rossignol qui amorcent publiquement une mue, Zineb ne se riposte-laïcise pas, car cela fait des années qu’elle pense comme nous.
Alors que les intellectuels et les médias français l’ignoraient, nous avions accompagné modestement son combat en informant de ses courageuses interventions au Maroc, puis en France.
http://ripostelaique.com/des-marocaines-laiques-font-la-lecon-au-naif-juppe.html
Zineb fut l’initiatrice en 2009 du MALI, Mouvement alternatif pour les libertés individuelles. Ce groupe est l’organisateur de repas pris en public pendant le jeûne du ramadan par de jeunes Marocaine et Marocains épris de liberté. En réponse Zineb subit une interdiction de sortie du territoire marocain, accompagnée d’intimidations policières. Et surtout des menaces de mort issues de fatwas d’islamistes fêlés. En France, elle avait alerté les milieux de gauche sans trop de succès sur le long terme, comme lors d’une réunion d’Europe Ecologie, où on perçoit les bobos animateurs de la réunion ayant un air coincé et pincé.
Si on peut donc se féliciter de l’exposition d’un argumentaire anti-islam clair et limpide par de nouveaux messagers qui complètent l’ouvrage des anciens Zemmour & cie, on peut malgré tout mesurer que le chemin à parcourir est encore très long. Il n’y a qu’à voir les têtes des convives placés autour d’Ardisson. Ils respirent, à l’écoute des propos de Zineb, l’indifférence voire l’incompréhension, pour ne pas dire, en restant poli, l’hébétude. Et ne parlons pas des spectateurs potiches en arrière-plan toujours aussi passifs, alors qu’il y avait de quoi s’indigner mille fois à l’écoute des propos entendus.
De même, on est loin d’un accès généralisé aux médias. Trop peu de journaux, radios ou tv ont fait pour le moment une place aux thèses de Zineb. Et on ne les voit pas plus accorder une voix aux Pascal Hilout et autres apostats de l’islam, de plus en plus nombreux. Le choix des éditions Ring pour son ouvrage, montre que Zineb El Rhazoui ne craint pas la bien-pensance. Ring est en effet l’éditeur réprouvé par la bien-pensance, puisque accueillant Laurent Obertone, un révélateur du laxisme judiciaire et immigrationniste français, ou à un court moment le sulfureux Maurice Dantec.
Que cette jeune journaliste de gauche ait transité malgré tout par Ring ou qu’Ardisson et quelques autres n’y aient pas plus prêté attention, alors qu’ils avaient boycotté auparavant Obertone, montre bien que quelque chose est en train de changer en France.
Jean Pavée
* Ce qui explique pourquoi des parents d’élèves musulmans s’arrogent le droit dans une école maternelle près d’Annemasse en Savoie, d’imposer leurs vues à l’équipe d’instituteurs.
http://epaper.lematin.ch/#read/104/Le%20Matin%20Semaine/2016-04-04/2
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